Quand et comment êtes-vous entré en politique ? |
 |
J’ai commencé à m’intéresser à la politique en 1981, lors des élections Présidentielles.
Je me suis investi dans un premier temps dans des activités associatives. J’ai été membre de plusieurs associations, j’en ai fondé et présidé d’autres.
Puis vint le moment du militantisme pour des causes non politiques, telles que la défense de l’environnement, la lutte contre la mucoviscidose ou encore la défense et la protection des animaux.
J’ai commencé enfin à m’engager dans des actions politiques en 1991 lors de l’élection des délégués des français de l’étranger. Je me suis représenté à ces mêmes élections en 1997 et en 2003.
J’ai souhaité me présenter aux élections sénatoriales en 2005, mais compte tenu du mode de scrutin, j’ai préféré ne pas officialiser ma candidature.
La révolte des banlieues en 2005 m'a décidé de m'impliquer dans la vie politique de mon pays à un haut niveau. C'est ce que je viens de faire en me portant candidat à l'élection Présidentielle.
Pour un candidat indépendant, le fait de financer sa campagne
est remarquable et difficile. Comment gérez-vous cette tâche
?
Quelle importance joue l'Internet dans votre campagne ?
Trois facteurs très important dans une campagne électorale me font défaut :
- le financement,
- le mutisme scandaleux des médias vis-à-vis des nouveaux candidats avec le silence complice du CSA,
- l’interdiction faite aux élus par les grands partis politiques de parrainer ces nouveaux pour que personne ne leur fasse de l’ombre.
Pour répondre à votre question et s’agissant du financement de ma campagne électorale, je vous avoue que c’est là le facteur limitant majeur pour mener à bien mon projet. Il y a une inégalité de traitement affligeante entre les candidats : il y a d’une part les candidats issus des grands partis politiques, ils sont assistés par le gouvernement et profitent d’une contribution financière substantielle (plusieurs millions d’Euros) pour mener leur campagne et il y a d’autre part les candidats qui n’ont que l’amour de leur pays pour mener leur campagne. Je fais partie de ces derniers.
J’arrive malgré ces difficultés à mener une campagne essentiellement axée sur Internet en me faisant aider par plusieurs équipes de bénévoles. Ces bénévoles viennent pour une part du milieu estudiantin de Paris, de Toulouse et de Lyon et les autres sont des jeunes des banlieues. Croyez-moi, ces derniers sont très efficaces avec Internet. Tous ces jeunes payent de leur poche leur téléphone, leur déplacement et les différents frais inhérents à cette campagne.
Croyez-vous qu'une candidature unitaire des candidats indépendants
est réalisable ?
Si oui, pensez-vous être le mieux placé pour cette candidature unitaire et pourquoi ?
J’ai été le premier à avoir vu l’intérêt d’un troisième grand pôle politique pour contrebalancer le poids du PS et de l’UMP et proposer aux françaises et aux français une alternative crédible de changement. J’ai lancé à cet effet le 3 octobre dernier un appel à tous les candidats indépendants pour se rassembler et établir un projet commun de gouvernement. C’est à la fois une solution réaliste et réalisable pour présenter un candidat unique avec de très grande chance de succès. C’est également le seul moyen de pénétrer dans un système verrouillé au profit des grandes formations politiques. S'agissant de l'élection Présidentielle, la France est une démocratie virtuelle et non réelle.
En lançant cette idée, je n’avais pas la prétention de conduire cette candidature plurielle mais je crois que le temps est venu pour qu’un candidat issu de l’immigration joue un rôle important dans la vie politique de notre pays.
Quel candidat à la présidentielle êtes-vous prêt à soutenir au second tour et pourquoi ?
Il est difficile de se prononcer dés à présent sur un second tour très incertain. J’ai lu attentivement tous les programmes et aucun candidat n’a apporté de réponses probantes aux attentes des françaises et des français. J’exercerai dans tous les cas mon droit de vote.
